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Kristoph Gavin était un avocat de la défense de grande renommée qui possédait son propre cabinet d'avocats, ainsi que l'ancien patron et mentor d'Apollo Justice. Il est aussi le frère aîné de Konrad Gavin. Sa capacité à garder son calme pendant ses procès lui a valu d'être connu comme "le plus imperturbable des avocats de la défense". Il était témoin lors des procès pour les meurtres d'Enzo Gomez et de Joseph Monin.

Falsification de preuves[]

Illustration en pied de Kristoph Gavin dans Apollo Justice: Ace Attorney Trilogy.

Kristoph Gavin.

En 2019, le célèbre magicien Melchior Grimoire est assassiné. Zachary Grimoire, l'un de ses disciples, est inculpé du meurtre. Kristoph y voit l'occasion de monter en notoriété et d'obtenir le respect en gagnant ce procès très médiatisé. Avec cet objectif en vue, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour mettre en cause Virgil Grimoire, le binôme de Zachary sur scène. Se couvrant le visage pour masquer son identité, il demande à Joseph Monin, un faussaire, de falsifier une page avec l'écriture de la victime, qu'il compte faire passer pour une page authentique de son journal.

Kristoph découvre que le vrai faussaire est en fait sa fille Vera. Il la prend à part pour discuter. Il parvient à gagner sa confiance en lui parlant de la Troupe Grimoire, dont elle est une grande fan, et se présente à elle comme une personne douce au visage angélique. Remarquant qu'elle a l'habitude de se ronger les ongles lorsqu'elle est mal à l'aise, il verse de l'atroquinine, un poison mortel, dans un flacon de vernis à ongles Ariadoney rose, qu'il lui offre pour la remercier de ses services. Il lui dit qu'il s'agit d'un "porte-bonheur" qui peut apaiser sa peur du monde extérieur, mais que son pouvoir se dissipera si elle en parle autour d'elle ou de la personne qui lui a offert. Cela lui permet de s'assurer que Vera mettra du vernis le jour où il lui faudra sortir de chez elle et que, dès qu'elle se sentira nerveuse, elle se rongera les ongles et s'empoisonnera. Vera racontera que lors de cette rencontre, elle a vu "le visage du Diable", qui s'avérera être la cicatrice sur la main droite de Kristoph, qui se crispe en formant une sorte de tête de mort lorsqu'il ment.

Kristoph badigeonne ce même poison au dos d'un timbre commémoratif de la Troupe Grimoire, qu'il envoie à Joseph avec une lettre qui confirme son paiement de 100 000 € pour la fausse preuve. Dans cette lettre, il demande à Joseph d'envoyer un reçu du paiement en utilisant le timbre en question. Si Kristoph a choisi d'utiliser le poison, c'est pour que les Monin ne puissent pas survivre pour raconter leur rencontre avec lui. Vera garde cependant le timbre pour elle, pensant qu'il s'agit d'un simple cadeau ; sans le savoir, elle sauve donc la vie de son père, jusqu'à ce que celui-ci meure sept ans plus tard. Joseph répond donc à la lettre de Kristoph avec un autre timbre. Ce n'est que plus tard qu'il apprend que Vera a un porte-bonheur, mais il ne saura jamais de quoi il s'agit ni de la véritable identité de celui qui lui a offert.

Lorsque Kristoph va voir Zachary Grimoire, qui l'a embauché, au centre de détention, celui-ci le défie à une partie de poker pour tester sa fiabilité. Kristoph perd, et Zachary le révoque ; la partie de poker lui ayant permis d'entrevoir sa vraie nature, il en a conclu que Kristoph n'était pas digne de confiance. À la place, il demande à Phoenix Wright de lui rendre visite en prison. Phoenix remporte la partie de poker, et Zachary le choisit pour le représenter.

Kristoph se sent floué dans sa quête de gloire, et pense qu'il est passé à côté de cette opportunité à cause d'une simple défaite au poker. Dans le but de détruire la vie de Phoenix et de Zachary, il décide de donner la page falsifiée par Vera à Vérité, la fille de Zachary, qui ne se doute de rien et la transmet à Phoenix. Il met ensuite Konrad Gavin, son petit frère et le procureur en charge de l'affaire, au courant de la contrefaçon. Konrad se sert de cette information pour piéger Phoenix en révélant la supercherie : lorsque Phoenix présente la page de journal comme preuve, Konrad appelle Joseph Monin à la barre, qui avoue l'avoir fabriquée. Cependant, Zachary disparaît du tribunal avant que le verdict puisse être prononcé. Le procès termine donc sans jugement. Suite à ces événements, Phoenix se voit contraint de rendre son badge d'avocat.

La disparition surprise de Zachary pousse Kristoph à surveiller les faits et gestes de toutes les personnes impliquées dans l'affaire, c'est-à-dire les Monin, Phoenix et le journaliste Eddy Taurial. Il craint que Zachary entre en contact avec l'un d'eux et leur révèle que Kristoph est le commanditaire de la fausse preuve et qu'il avait été le premier avocat de Zachary. Il se rapproche donc de Phoenix et forge un lien amical avec lui pour éviter d'être suspecté, allant jusqu'à voter contre la décision de le radier du barreau, bien que cela ne suffise pas à dissiper les suspicions de Phoenix à son égard[1]. Malgré ce qui lui est arrivé, Phoenix décide de poursuivre son enquête en espérant dénicher une piste. De son côté, Konrad a le sentiment que quelque chose n'allait pas dans ce procès, et l'affaire le trouble pendant des années.

La chute d'un avocat[]

Sept ans plus tard, Zachary Grimoire se présente à Phoenix sous le nom d'Enzo Gomez, et Kristoph y voit l'opportunité parfaite de le tuer. Il se tapit dans un passage secret dissimulé au sous-sol du Borsch Club, où Phoenix et Zachary jouent au poker. Il attend le moment propice et, lorsque Phoenix quitte la pièce, tue la victime à l'aide d'une bouteille de jus de raisin ; il fait accidentellement tomber le chapeau de Zachary, révélant son crâne nu, et éclabousse de sang un as au dos rouge, qui faisait partie de la main de la victime. Il prend avec lui la carte incriminante et la remplace par un roi pioché dans le mauvais jeu de cartes, pensant que toutes les cartes ont le dos bleu. Il met aussi sur la table une bouteille ne comportant que les empreintes de Phoenix et cache l'arme du crime parmi les autres bouteilles sous le piano. Il ne sait pas que dans celle-ci se trouve une carte : Olga Orly, complice d'Enzo Gomez, l'avait initialement glissée dans la poche de Phoenix pour ensuite l'accuser de triche, mais Phoenix l'ayant trouvée avant que le plan ne porte ses fruits, il l'a introduite dans la bouteille ayant ensuite servi à tuer Zachary. Il s'enfuit vite avec l'as en main avant que Phoenix ne revienne.

Phoenix est inculpé de meurtre. Lorsque Kristoph le contacte pour lui offrir ses services, il fait mention du "crâne d'œuf" d'Enzo. Kristoph n'étant pas censé savoir qu'Enzo était chauve, Phoenix devine qu'il est le véritable meurtrier. Phoenix décide de faire appel aux services d'Apollo Justice, l'élève de Kristoph.

Un as souillé d'une tache de sang.

L'as incriminant.

Kristoph guide Apollo pendant le procès, jusqu'à accuser le témoin Olga Orly, mais il se trahit en mentionnant le dos bleu des cartes, ce qu'il ne peut pas savoir à moins d'avoir été présent sur les lieux du crime. Phoenix relève cette bévue, accuse Kristoph du crime, et le remplace aux côtés d'Apollo en tant que co-représentant improvisé. Lors du procès, la défense présente un as taché de sang et affirme qu'il a été trouvé sur la scène du crime, puis s'en sert pour prouver la configuration dans laquelle le meurtre a réellement eu lieu. À l'aide de cette carte et de Phoenix, Apollo prouve que Kristoph est le vrai coupable ; il porte le coup final en présentant la véritable arme du crime, prouvant qu'elle a été intervertie avec la bouteille placée sur la table. Kristoph tape du poing sur la barre des témoins, sa colère faisant trembler la salle d'audience, et accuse Phoenix d'avoir orchestré ce scénario pour se venger. Il est ensuite arrêté pour le meurtre de Zachary et incarcéré dans la cellule N°13.

Coup de grâce[]

Cellule de Kristoph Gavin, aménagée avec une bibliothèque au fond du décor, une petite table et un fauteuil au milieu de la pièce, et une commode au premier plan.

La cellule de Kristoph.

Lors de son incarcération, Kristoph bénéficie de petits services du personnel de la prison, au sein duquel il compte plusieurs amis. Cela lui permet d'aménager sa cellule et de jouir de meilleures conditions de vie ainsi que de privilèges spéciaux. Il est notamment autorisé à recevoir des lettres et des nouvelles du monde extérieur lui parviennent. Sa cellule comporte également toutes sortes d'objets qui lui donnent un aspect de bureau plus que de geôle.

Plus tard, Joseph envoie une lettre à Kristoph lui demandant de lever le "sort" qu'il a placé sur Vera. Il utilise le timbre empoisonné, s'agissant du seul à sa disposition. Il meurt d'empoisonnement à l'atroquinine 15 minutes plus tard, en pleine interview avec Eddy Taurial. Vera est accusée du meurtre.

Phoenix Wright, qui a été nommé président du comité de jury simulé, choisit cette affaire pour mettre à l'épreuve le système de jury. Grâce aux déductions d'Apollo et Konrad, la piste remonte jusqu'au timbre que Kristoph a empoisonné sept ans plus tôt. Lorsque Konrad se rend compte que cette affaire est liée au procès de Zachary Grimoire, il insiste pour que Vera lui donne des réponses. Nerveuse, elle se ronge les ongles, ingérant enfin l'atroquinine de Kristoph. L'audience est ajournée et Vera est hospitalisée. Heureusement, la dose est tout juste en-dessous de la dose létale, et elle est amenée en réanimation.

Kristoph Gavin et ses cinq verrous-psyché noirs en premier plan.

Les verrous-psyché noirs de Kristoph.

Pendant ce temps, Phoenix rend visite à Kristoph dans sa cellule pour savoir pourquoi il a tué Zachary Grimoire. Kristoph ignore cependant sa question et tente de changer de sujet. Lorsque Phoenix utilise son magatama sur lui, il voit apparaître cinq verrous-psyché noirs impossibles à briser. Au cours de la conversation, Kristoph commence à se faire les ongles et donne à Phoenix un de ses flacons de vernis Ariadoney. Phoenix revient plus tard pour voler la lettre de Joseph, mais Kristoph le prend sur le fait. Cependant, Phoenix porte sur son bonnet une caméra cachée et est parvenu, à l'insu de Kristoph, à enregistrer leurs conversations, le contenu de la lettre et le timbre empoisonné apposé dessus. Phoenix a également fait développer un programme appelé le système MASON, qui a pour but de faire revivre au jury et à Apollo son enquête des sept dernières années. Celle-ci permet de révéler que Kristoph a empoisonné le timbre et le vernis à ongles de Vera.

Le lendemain, le procès reprend en l'absence de son accusée, et Apollo appelle Kristoph à la barre en qualité de témoin spécial. Kristoph persuade le juge de rejeter les preuves et affirmations tirées de l'enquête de Phoenix, mettant en avant le manque de crédibilité de celui-ci et de preuves démontrant que Kristoph est le meurtrier. Kristoph finit par révéler qu'il était le premier avocat de Zachary, avant que celui-ci ne le congédie puis n'embauche Phoenix. Il proteste néanmoins contre les accusations d'Apollo, selon lesquelles il serait le commanditaire de la fausse preuve et le meurtrier de Joseph, invoquant le manque de preuves décisives. Remuant le couteau dans la plaie, il fait remarquer que ce sont Apollo et Konrad qui ont poussé Vera à se ronger les ongles, causant donc son empoisonnement et son potentiel décès. En réponse, Konrad, Apollo et le juge lui apprennent que ce procès, sous l'impulsion de Phoenix, fonctionne selon le système de jury : les citoyens ordinaires sélectionnés ont le pouvoir, aux côtés du tribunal, de déclarer un verdict non coupable, qu'il y ait des preuves décisives ou non.

Kristoph, qui considère la loi comme absolue, devient alors fou de rage et traite les jurés "d'ignorants incultes", de "foule irrationnelle, lunatique et sans esprit" et de "vermine" inapte à prononcer un jugement. Le juge et Konrad ignorent son éclat de colère et rétorquent que la loi évolue, et qu'elle n'est jamais parfaite ni absolue. Konrad ajoute que la système judiciaire se passera de Kristoph désormais, lui qui, au contraire, stagne. À la fin du procès, le jury prononce à l'unanimité un verdict non coupable pour Vera Monin. La seule chose que peut faire Kristoph à présent, c'est rire[2].

Personnalité[]

Kristoph Gavin à la barre des témoins, fou de rage, cheveux décoiffés et sans lunettes.

Kristoph craque enfin.

Kristoph Gavin est réputé pour son attitude mesurée et professionnelle au tribunal, ce qui lui vaut d'être connu comme "le plus imperturbable des avocats de la défense". Pendant le premier procès d'Apollo, lorsque Victor Boulay prend le dessus, il ne se départit pas de son ton posé et amical et continue d'émettre tranquillement ses objections. Il garde son calme même lorsqu'il est révélé être l'auteur du meurtre de Zachary, et ne montre des signes de colère que lorsque sont dévoilées des informations qui l'incriminent encore plus. Ce n'est que lorsqu'il apprend que c'est un jury qui décidera de la vérité sur l'affaire Monin qu'il perd enfin sa contenance.

Kristoph a toujours tout fait pour atteindre la perfection dans tous les pans de sa vie. Il est perfectionniste jusqu'au bout des ongles, dont il prend soin avec une marque de vernis à ongles première classe. Il considère qu'au tribunal, la loi et les preuves sont absolues et les fondations sur lesquelles doit s'appuyer tout jugement. Kristoph en retire une suffisance et un sentiment de supériorité poussés, en particulier en regard des citoyens "ordinaires" qui n'étudient pas le droit. Paradoxalement, cela le pousse à enfreindre la loi en exploitant ses failles, allant jusqu'à falsifier des preuves pour atteindre la notoriété et la gloire. Loin d'être dissuadé à l'idée de manipuler son propre frère, il trahit la confiance de Konrad et se sert de lui comme pion involontaire de sa machination pour faire radier Phoenix du barreau. En tentant de dissimuler ses agissements, il commet plusieurs erreurs et laisse échapper des informations qu'il ne devrait pas connaître lors du procès de Phoenix, ce qui trahit sa culpabilité dans le meurtre de Zachary.

Le mal que Kristoph se donne pour atteindre ses objectifs, en faisant faire le faux puis en commettant ses crimes subséquents, démontre chez lui un grand besoin de tout contrôler, au point d'en devenir paranoïaque. Il traque tous les protagonistes de l'affaire Grimoire, jusqu'à devenir ami avec Phoenix et rester à ses côtés pendant sept ans, s'efforçant de lui tendre la main lors de moments difficiles - notamment lorsqu'il est menacé d'être radié du barreau ou encore inculpé pour meurtre. En fin de compte, ses efforts sont vains. Wright ne croira jamais réellement en l'amitié de Kristoph envers lui et trouvera, au contraire, son comportement de plus en plus suspect. Kristoph est si résolu à préserver ses secrets qu'il parvient à résister aux tentatives de Phoenix de le percer à jour avec son magatama. Lorsque Phoenix lui demande son mobile pour le meurtre de Zachary Grimoire, des verrous-psyché noirs apparaissent, et ce pour la première fois dans la saga.

Kristoph, un homme corrompu, cruel et dénué de remords, est capable d'aller jusqu'à tenter de tuer une enfant pour ne pas qu'on découvre sa commande de contrefaçon. Sa réaction face au choix de Zachary de le remplacer par Phoenix est excessive : c'est son ego blessé uniquement qui lui fait transmettre à Phoenix la fausse page de journal, qu'il avait initialement fait fabriquer pour gagner le procès de Zachary, afin de gâcher la vie des deux hommes. Cette cruauté se manifeste au plus haut point lorsqu'il se laisse submerger par la colère : il dit ouvertement que Zachary méritait de mourir, et que les responsables de l'empoisonnement de Vera sont son petit frère et son ancien élève.

Au final, malgré leurs apparentes ressemblances, la vraie nature de chaque frère Gavin se révèle complètement différente lorsqu'ils sont acculés : Konrad montre une détermination sans faille à découvrir la vérité, tandis que Kristoph a recours à des méthodes discrètes et mesquines.

Développement[]

  • Le design de Kristoph correspond à l'image d'un "gentleman traditionnel", en opposition avec le design plus moderne de Konrad[3].
  • À l'origine, les frères Gavin avaient tous deux les cheveux en torsades, une de chaque côté de la tête, qui rappelaient les pharaons égyptiens antiques (plus particulièrement les couvre-chefs à rayures appelés Némès)[3].
  • Kazuya Nuri, le character designer, a particulièrement aimé concevoir les moments où Kristoph perd le contrôle[3].
  • Shu Takumi a d’abord voulu rejeter l’animation de Kristoph secouant la tête, qui est en réalité matériellement impossible, mais a fini par céder[4].

Références[]

  1. Phoenix : Nous sommes amis depuis sept ans... ... Et pourtant, je ne vous comprends toujours pas.
    Kristoph : Mais Wright, votre "amitié" à mon égard a toujours été un peu floue. ... Ne m'avez-vous pas toujours suspecté ?
    Phoenix : ... Franchement, maintenant je ne sais plus quoi penser.
    Apollo Justice: Ace Attorney. Capcom. Épisode : Volte-face et Succession (en français). 2008.
  2. Le dossier indique...
    ... que lorsque le verdict a été annoncé, le témoin Kristoph Gavin... a ri.
    Jamais un rire aussi retentissant n'avait été entendu.
    Un rire qui aurait résonné pendant des heures, dit-on, dans le palais de justice.
    Apollo Justice: Ace Attorney. Capcom. Épisode : Volte-face et Succession (en français). 2008.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 "The Art of Phoenix Wright: Ace Attorney". UDON. ISBN 1-897376-19-7. 2009.
  4. Ash (19-06-2023). "Celebrating the Release of Gyakuten Saiban 4 - A Discussion with 4 Members of the Team (2007)". Gyakuten Saiban Library. Consulté le 31-03-2024.
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